
LPVDA
Suisse
Une simple ponceuse, une meule et un chalumeau, tels sont les outils d’Antoine Guignard alias LPVD*A (Vallée de Joux, 1984). Par une subtile abrasion du bois patiné par le temps, il fait naître des œuvres contrastées, entre sculpture et magie.
A la fin des années 1990, LPVD*A – pour Les Pinceaux Verts d’Antoine – rencontre le graffiti. Jonglant entre les murs et les courses poursuite policières, il mélange le spray aux feutres et au fusain. En 2017, il crée à la ponceuse et à la meule une première œuvre de plus de 80 m2, la Bergère d’Aï, à Leysin sur une ancienne grange. Depuis, ses empreintes jaillissant des veines et des nœuds du bois vieilli ne cessent d’émerveiller. Puisée dans l’unicité de chacune des planches auxquelles elle redonne âme et vie, la poésie de l’artiste pose un regard humble sur la nature qui l’entoure.
Alors qu’il symbolise l’insouciance de l’itinéraire ArtiChoke tout neuf, l’enfant assis à même le sol est aussi le gamin de la rue qui rappelle le message premier de l’art urbain, un jeu offert à l’espace public où spontanéité se conjugue à plaisir. L’échiquier et les pièces sont autant de clins d’œil à l’histoire médiévale de la ville.
par Nevercrew
Fresque #26 ©ArtiChoke 2023
SOLAIRE
Cette œuvre de 14m sur 4,70m est la deuxième réalisation de l’artiste vaudois Antoine Guignard à Estavayer-le-Lac. Cette fresque poncée sur le bois vieilli fut complexe à imaginer en raison de l’état de son environnement, puisque le quartier était en encore construction lors de la réalisation. Pour se projeter, l’artiste s’est ainsi inspiré du vécu de la parcelle, qui était auparavant un champ dédié aux travaux maraîchers et paysans. Il décide alors de remettre les anciens protagonistes de ces terres aux cœurs du nouveau quartier.
Cet imbroglio de femmes, d’hommes et d’enfants est représenté à travers diverses générations faisant écho aux futurs habitants. Mais cela renvoie aussi et surtout à celles et ceux qui, par le passé, cultivaient, travaillaient et entretenaient ces terres. Ces clins d’œil s’illustrent par les diverses fluidités de textures, telle que la paille ou la laine dont l’objectif est d’apporter volume, lumière et douceur à la fresque.
L’artiste exprime la solidarité, la joie et la chaleur humaine par les nombreuses mains qui se touchent et s’unissent ainsi que les regards de ces êtres tournés vers le ciel et le soleil.
Une scène de partage qui souhaite la bienvenue aux habitants et aux passants du quartier.